Alors que deux motions de censure visant à faire tomber le gouvernement d’Élisabeth Borne ont été rejetées ce lundi 20 mars, Aurore Bergé était l’invité de Quotidien. La présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale a défendu la réforme des retraites et la légitimité de l’exécutif, tandis que Yann Barthès l’a questionnée sur le climat de tensions qui envahit actuellement le pays.
Le soulagement du gouvernement se mesure à la colère des Français. Ce lundi 20 mars, les votes de deux motions de censure “transpartisanes” étaient organisés à l’Assemblée nationale. Celui-ci répondait à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution par Élisabeth Borne, le 16 mars dernier dans l’hémicycle, pour faire adopter la réforme des retraites aux forceps. Rejetées à quelques voix près, ces motions étaient les derniers espoirs des syndicats et élus de l’opposition pour faire plier l’exécutif. Invité de Quotidien ce lundi soir, Aurore Bergé a été confrontée à la fureur du peuple français.
“On nous reproche suffisamment de ne pas avoir de colonne vertébrale”, a avancé la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, coupée par Yann Barthès. “Mais vous avez vu l’état du pays ?” Convaincue par la nécessité pour le gouvernement et la majorité de tenir leurs engagements, Aurore Bergé a admis le chaos ambiant. “Mais bien sûr que je vois l’état du pays. Vous savez, on ne vit pas en dehors de la société en fait. On a des familles, on a des territoires sur lesquels on est élus, on se fait engueuler régulièrement”, a alors pointé la politique de 36 ans, députée des Yvelines.
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« Il n’y a pas de triomphalisme ce soir (…) On n’est jamais parfait. Évidemment qu’à un moment des erreurs ont été commises » admet la présidente la Présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée [email protected] réagit au rejet de la motion de censure chez #Quotidien pic.twitter.com/mE3PyL9pXO
Le pari sur l’avenir d’Aurore Bergé
Dans la suite de l’entretien, la première défenseuse du gouvernement s’est projetée dans l’avenir politique du pays pour tenter de convaincre son auditoire. “Moi je vous parie une chose : je ne sais pas ce qu’il se passera en 2027 mais il n’y a pas une autre majorité, demain, qui défera la réforme des retraites”, a ainsi assuré Aurore Bergé, affirmant que précédemment, jamais aucune majorité n’a remis en question les réformes des retraites adoptées par d’anciens parlements. Questionnée sur l’entêtement d’Emmanuel Macron, la mère de famille n’a pas hésité à encenser le chef de l’État. “C’est de la conviction. Le président aurait pu dire à la fin : ‘Écoutez, moi je ne me représente pas en 2027 donc je peux assumer de ne pas prendre le risque de l’impopularité’”, a-t-elle soutenu, saluant par ailleurs le déterminisme et le sens des responsabilités du locataire de l’Élysée.
Crédits photos : Capture d’écran / Quotidien / TMC
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PHOTOS – L’élection de Yaël Braun-Pivet, la punchline de Rachel Kéké… ces moments qui sont entrés dans l’histoire de l’Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet est la première femme présidente de l’Assemblée nationale. Son élection a eu lieu le 28 juin 2022.
Le 12 juillet dernier, le député LREM Rémy Rebeyrotte a fait un salut nazi à l’Assemblée nationale, destiné à d’un élu RN. Il a été sanctionné ce 25 juillet 2022 par un rappel à l’ordre.
La députée Delphine Batho a questionné Agnès Pannier-Runacher au sujet de la raison de son absence sur les dossiers Engie dans le contexte du débat sur la loi du pouvoir d’achat à l’Assemblée le 21 juillet 2022. La ministre de la Transition énergétique s’est justifiée, au bord des larmes : « Je vous remercie de mettre le doigt sur un élément personnel de ma vie. Je suis en situation de divorce avec mon mari, qui travaille chez Engie. La convention de divorce est déposée. Elle sera signée vendredi prochain. Je peux vous dire que se séparer de quelqu’un avec lequel on a vécu 30 ans et eu trois enfants n’est pas spécialement un événement heureux. »
Agacé par ce qu’il juge être « un relâchement vestimentaire » au sein de l’hémicycle, le député Éric Ciotti a adressé un courrier à Yaël Braun-Pivet le 21 juillet 2022, lui demandant de rendre obligatoire le port de la cravate en ce lieu.
Lors de l’examen du projet de loi pour le pouvoir d’achat le 21 juillet 2022, la députée Rachel Kéké, ancienne femme de ménage a fustigé : « J’aimerais savoir dans cet hémicycle qui a déjà touché 800 euros? Qui a déjà touché 900 euros? 1000 euros? Personne!« Et d’ajouter : « Vous ne savez pas ce que c’est. Vous ne connaissez pas la souffrance des métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous parlez, vous n’avez rien à faire ici. Vous proposez des primes. »
Najat Vallaud-Belkacem se fait tirer la robe avec surprise par Emmanuelle Cosse, qui a remarqué qu’on voyait la culotte de sa consoeur dans l’hémicycle le 30 mars 2016.
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