Sur son compte Instagram qui a pour pseudonyme « Je suis Madeleine McCann » et suivie par plus d’un million d’intrigués, Julia Faustyna, une Allemande âgée de 21 ans et qui réside en Pologne, affirme depuis le 15 février 2023 être Maddie McCann, la fillette britannique disparue dans sa chambre d’hôtel lors de vacances avec ses parents – au restaurant au moment des faits – au Portugal le 3 mai 2007, alors qu’elle s’apprêtait à fêter ses 4 ans.
La jeune femme, qui se fait aussi appeler Julia Wendell, réclame un test ADN et partage des montages photos en guise de « preuves », afin de démontrer ses ressemblances physiques avec la petite Maddie : ses grains de beauté sur le visage placés dans la même zone, l’écart de ses dents, ou encore, sa tâche marron dans l’œil droit, signe caractéristique de l’enfant que les autorités avaient à l’époque mis en avant dans leurs appels à témoin.
Le déclaration des proches de celle qui prétend être Maddie
Dans un communiqué de presse publié mercredi 22 février sur la page Facebook d’une association polonaise recherchant les personnes disparue, et répéré par Le Figaro, la famille de la jeune femme (« Notre fille, petite-fille, sœur, nièce, cousine et belle-fille », écrivent-ils), assurent que cette dernière a fait « de nombreuses thérapies », pris « des médicaments » et a été suivie par « psychologues et des psychiatres ». Majeure aujourd’hui, Julia « ne prend pas régulièrement ses médicaments », aurait refusé un traitement et d’intégrer « un très bon établissement en Pologne qui voulait bien l’accueillir », malgré leurs démarches pour « l’aider à se remettre sur pied », affirment-ils encore.
« Dévastés par la situation actuelle », les parents de la jeune Allemande expliquent être la cible de « mensonges et manipulations » ainsi que de « menaces » de la part de cette dernière.
Nous avons peur de la façon dont Julia supportera l’inévitable. Internet n’oublie pas.
« Julia voulait autrefois être chanteuse, mannequin. Elle a toujours voulu être populaire. Ce qui se passe maintenant lui a donné 1 million de followers », écrivent-ils aussi, laissant entendre qu’elle chercherait simplement, en clamant être Maddie McCann sur les réseaux sociaux, à devenir célèbre.
La famille de la vingtenaire, qui préserve l’anonymat et précise qu’elle ne donnera aucune interview, ajoute avoir fourni des « preuves documentaires » à la police polonaise locale. Alors que la jeune femme a déclaré sur Instagram qu' »[elle] ne se souvient pas de [s]on enfance » et n’avoir « pas de souvenirs avec [s]a famille », eux affirment avoir des photos qui prouvent le contraire.
Les auteurs du communiqué confient leur inquiétude : « Nous avons peur de la façon dont Julia supportera l’inévitable. Internet n’oublie pas ».
La jeune Allemande, prête à poursuivre ses parents
La famille de Julia Faustyna refuse de participer à test ADN, informe The Sun. L’Allemande pourrait attaquer ses parents en justice afin de les obliger à s’y plier, a révélé Fia Johansonn, qui se présente comme sa porte-parole, à la chaîne de télévision australienne 7NEWS. « Julia essaie de savoir qui elle est depuis maintenant deux mois. Quand je lui parle, elle pleure et dit qu’elle veut juste connaître la vérité. Elle a le droit de le savoir », a-t-elle déclaré.
D’après la version de l’Allemande de 21 ans sur Instagram, Kate et Gerry McCann, parents de Maddie, auraient accepté de participer à un test ADN. DailyStar explique avoir appris d’une source « proche de la famille » que les McCann souhaitaient « explorer toutes les pistes ». Mais pour l’heure, les intéressés n’ont pas confirmé l’information.
Disparue à l’âge de 4 ans, Maddie McCann aurait aujourd’hui 19 ans, Julia Faustyna a deux ans de plus. Celle-ci l’explique ainsi : « Je pense que quand quelqu’un kidnappe un enfant, il change probablement son identité et sa date de naissance ».
L’Instagrammeuse explique aussi avoir été victime d’un pédocriminel allemand, qui, selon son récit, ressemblerait à l’un des portraits-robots des suspects de l’affaire Maddie McCann.
Depuis 2020, Christian B., un pédocriminel multirécidiviste qui résidait à l’époque de la disparition au Portugal, est désigné par les enquêteurs comme le principal suspect dans la disparition de la petite fille. Il a été mis en examen en avril dernier en Allemagne.
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