« Jack Ryan » série macho et bourrine ? La saison 2 débarque sur Amazon

Né dans les années 1980 sous la plume de Tom Clancy, et une décennie plus tard sur le grand écran, Jack Ryan est un héros à l’ancienne, presque « normal ». De simple analyste de la CIA à président des Etats-Unis, il incarne une alternative aux gros muscles de Stallone et Schwarzy, sous les traits plus fins d’un Alec Baldwin, Harrison Ford ou
Ben Affleck au cinéma. Plutôt habitué aux couloirs de l’Agence et aux cols blancs, Jack Ryan n’hésitait pas à renverser son bureau et à salir la chemise pour sauver le monde. C’est d’ailleurs ce que fait
la série et reboot d’Amazon Prime Video, elle prend Jim Halpert de The Office et le lance sur le champ de bataille. La saison 2 est disponible vendredi, un retour de la série macho ?

L’action ou la paperasse ?

L’acteur John Krasinski a déjà fait un stage chez Michael Bay et doublé de volume dans le film 13 Heures lorsqu’il enfile le costume trois-pièces de Jack Ryan. « C’est le concept de la série, montrer que le renseignement est une affaire de psychologie, d’intellectuel et de physique, commente Wendell Pierce qui interprète son mentor James Greer et a échangé les rues de Baltimore de The Wire pour les fronts les plus tendus de la planète. La saison 1 expliquait comment un simple rapport financier peut sauver le monde, plus que n’importe quelle fusillade. Le monde des agents secrets est à multiples visages, il peut s’agit de sauver des millions de dollars grâce à un bout de papier, ou au contraire de dépenser sans compter pour secourir une seule personne. »

Jack Ryan n’est pas Jack Bauer

Avec un peu d’études et de musculation, tout le monde pourrait donc être Jack Ryan ? La série veut éviter au maximum qu’il se la joue trop JB (pour James Bond, Jason Bourne et Jack Bauer), même s’il finit par retrouver les mêmes réflexes. Surtout en saison 2, où Jack veut venger le meurtre d’un collègue et ami proche sur fond de crise politique au Venezuela. « La géopolitique et l’action ne sont qu’un cadre pour l’histoire, et surtout les personnages, leurs interactions, explique l’acteur culte de The Wire et Treme. Quel impact positif ou négatif ces thèmes ont sur ces gens qui sont agents secrets mais qui veulent aussi mener une vie normale. »

Bienvenue au boys club

Entre Jack Ryan, son boss Jack Greer, le nouvel arrivant Mike November (Michael Kelly en provenance de House of Cards) et le méchant leader sud-américain Nicolas Reyes, le casting de la série est une réminiscence des séries et films d’action des années 1980-1990, une sorte de boys club. « Je n’ai qu’une réponse à ça : 
Noomi Rapace, réagit Wendell Pierce. Il faut la voir dans cette saison 2. »

L’actrice suédoise, révélée par la trilogie Millénium et spécialisé dans le film d’action, interprète Harriet Baumann, une agent du renseignement allemand, alter ego de Jack Ryan. « Il ne s’agit pas d’un quota, elle représente la diversité et l’authenticité, à la fois de notre public, à 50 % féminin, et de la réalité du monde de l’espionnage. Quand tu rentres au QG de la CIA, tu croises beaucoup de femmes, le personnage de Noomi Rapace me rappelle d’ailleurs une vraie agent secret,
Valerie Plame, dont Gerge W. Bush avait dévoilé l’identité. Elle est maintenant engagée en politique. »

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