- Le 27 avril prochain devait avoir lieu un événement inédit. Un set de DJs et de rappeurs devait se tenir sur le toit d’une des tours de la basilique de Fourvière à Lyon et être retransmis sur écran géant place Saint-Jean.
- Mais face à des pressions et des menaces de violences, la Fondation Fourvière, propriétaire du site et partenaire du projet, a décidé ce jeudi d’annuler la représentation.
- D’après plusieurs éléments concordants, les messages pourraient venir de profils représentants l’ultradroite lyonnaise.
Une annulation « ferme et définitive » pour un événement qui se préparait depuis « plus de trois ans » et qui avait été annoncé la semaine dernière. Le 27 avril, cinq DJs et rappeurs devaient performer sur le toit d’une des tours de la basilique de Fourvière, à Lyon, avec une retransmission pour le public sur la place Saint-Jean. Un show inédit qui avait eu la bénédiction de la Fondation Fourvière, propriétaire du site. Mais ce jeudi, cette dernière a annoncé son annulation.
Dans un tweet, l’institution écrit que l’annonce du concert « a suscité de nombreuses réactions qui divisent et génèrent de graves dissensions ». Les événements qu’elle soutient doivent « nécessairement se vivre dans un esprit de rassemblement et de paix », poursuit-elle. Avant d’ajouter : « Puisque ce n’est manifestement plus le cas, la Fondation décide qu’elle n’est plus en mesure d’accueillir un tel événement sur son site. »
Un cadre d’un groupuscule identitaire se félicite
D’après les informations d’Actu Lyon, la mobilisation contre le concert s’est tenue en partie sur les réseaux sociaux, avec le soutien de profils comme celui d’Aliette Espieux, porte-parole d’une association anti-avortement. Sinisha Milinov, cadre du groupuscule d’ultradroite et identitaire Les Remparts – dont Grégory Doucet a demandé la dissolution –, s’est quant à lui félicité en tweetant : « On n’a même pas eu le temps de faire une action. Les coups de pression ont suffi ! »
QDS, l’association organisatrice de l’événement, a de son côté simplement écrit dans un communiqué que des groupes d’individus auraient fait pression sur la Fondation en lui adressant « des menaces de violences sérieuses ». L’un des porte-parole confie à 20 Minutes l’ampleur du phénomène après le lancement de la communication de l’événement. « Au début, la Fondation Fourvière a fait de la médiation pour rassurer les personnes et après, ça a été des messages de haine avec des intimidations, comme quoi il y aurait des violences le jour J. C’est un risque que l’institution ne pouvait pas prendre. »
Un soutien de la mairie pour que le projet renaisse ?
Le porte-parole de QDS trouve « inacceptable » et « préoccupant » qu’un événement culturel puisse être annulé sous le coup de pression d’individus. « Surtout que ce projet a été élaboré avec la Fondation et main dans la main avec le corps religieux de la basilique, soutient-il. En aucun cas, il était question d’offenser ou de manquer de respect aux lieux qui prévoyaient d’accueillir les artistes. »
Le représentant de l’association espère désormais « un soutien de la part de la mairie » pour voir renaître ce projet, « même si le concept n’est plus là » de « lier les cultures émergentes lyonnaises et son patrimoine ».
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