Avec "Tambour Vision", Bertrand Belin se donne des airs plus synthétiques

En six albums (le dernier, Persona, datait de 2019), Bertrand Belin a construit l’image et le son d’une voix à part, dandy rock aux lettres et à la tenue impeccables, crachant son énergie démesurée sur scène. Pour autant, l’évolution a été palpable dit-il lui-même, jusqu’à ce Tambour Vision : « Je me suis dit, allez bon ça suffit, on va aller directement dans cet autre monde un peu plus synthétique« .

« Je cherche à créer les conditions de la danse, parce que j’aime quand ça groove. »

à franceinfo

Du groove toujours, des superpositions heureuses de synthétiseurs parfois analogiques, d’un mellotron apportant une chaleur nouvelle. Bertrand Belin cite aussi bien les Talking Heads que la pop contemporaine de l’Australien Alex Cameron. Dans son studio, il s’est amusé avec ces nouveaux instruments : « C’est comme avec les couleurs primaires, on les mélange à l’infini jusqu’à obtenir ce qu’on veut, ou comme avec l’alphabet ; on peut faire Ulysse et La Bicyclette Bleue, c’est assez fou quand on y pense !« 

« Ce qui m’intéresse, c’est comment on raconte le monde, comment on le transmet. »

à franceinfo

Explorer, jouer, ne pas se ressembler, c’est en réalité naturel pour un artiste qui goûte régulièrement au théâtre, au cinéma, à l’écriture. « On est à l’état de diversité au départ, explique-t-il, quand je suis au théâtre, au cinéma ou quand j’écris un livre […] ça ne me semble pas être des métiers très différents.« 

Et finalement, sur disque – ici le septième en à peine plus de 15 ans – ou sur scène, à l’écran, en mots, l’on sent toujours pointer ce qui semble faire vibrer Bertrand Belin : l’amusement.

Bertrand Belin et son "Tambour Vision" | La chronique de Yann Bertrandécouter

Bertrand Belin, Tambour Vision (Cinq 7/Wagram Music). Album disponible le 6 mai. En tournée à l’automne, le 9 décembre à Paris (Salle Pleyel).

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